Nouvelle carte d'identité : émotions administratives

Garçon ou fille, notre amour ne changera jamais


Lorsque Raphaël, du haut de ses 6 ans, m’a demandé « s’il était possible de changer de sexe s’il le voulait vraiment », mon premier réflexe a été de rechercher des blogs et témoignages afin de le comprendre et trouver des conseils d’autres parents qui vivent ou ayant vécu la même chose avec leurs enfants.

J’ai débuté par une recherche google. On tombe alors rapidement sur des sites liés à l’homosexualité et des choses qui font très peur lorsque l’on est parent et que l’on découvre la transidentité...

Mais Raphaël n’a que 6 ans, ce n’est qu’un enfant et son désir d’être une fille est aujourd’hui dénué de toute connotation sexuelle et ces sites ne me semblaient pas très adaptés à la situation. Mais un article m’a alors apporté les réponses que je me posais à l’instant T, un article du magazine Marie Claire intitulé « enfants transgenres, dans la peau de Jim 11 ans » (https://www.marieclaire.fr/,enfants-transgenres-dans-la-peau-de-jim-11-ans,800160.asp). Dans cet article, j’ai découvert que les hôpitaux Robert Debré et La Pitié-Salpêtrière à Paris (et oui, désolée, nous sommes Parisiens…) ont tous deux un service spécialisé pour les enfants qui démontrent une « dysphorie de genre », c’est-à-dire un enfant que ne se sent pas à l'aise avec le corps qui lui a été assigné à la naissance.

Après de nombreux appels (vous savez, le secrétariat que vous appelez sans cesse mais qui sonne constamment dans le vide …), j’ai enfin réussi à obtenir un RDV avec le Docteur Alicia COHEN à l’hôpital Robert Debré, victoire ! Ce jour-là, j’en ai pleuré de joie ! Je mets beaucoup d’attente dans ce RDV et Papa Zazou aussi. Nous espérons y voir plus clair, comprendre ce qui se passe actuellement pour Raphaël, savoir si cette volonté d’être une fille est définitive ou si elle peut changer, savoir comment l’accompagner au mieux, savoir ce qui nous attend en terme de suivi psychologique (pour nous autant que pour Raphaël/Rose) ou suivi médical, savoir ce que nous pouvons lui dire ou non (devons-nous lui parler de traitement, d’hormones, d’opération, etc.), être mis en contact avec des associations ou d’autres parents partageant la même aventure, etc.

En bref, nous espérons être accompagnés par l’hôpital Robert Debré car, par-dessus tout, nous souhaitons être là pour Raphaël/Rose, l’accompagner au mieux et lui montrer que garçon ou fille, notre amour pour lui/elle ne changera jamais.


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